Un journaliste allemand me disait, il y a 3 semaines, qu'il trouvait la campagne électorale française beaucoup plus créative qu'en Allemagne.
Un bon exemple nous est donné par la dernière création du Mouvement des Jeunes Socialistes : le poker menteur de la droite.
Alors comme il ne reste plus quelques jours avant le premier tour, et qu'il est donc temps de se détendre un peu, je vais vous présenter mes cartes préférées de ce jeu un peu particulier...
Voici la première main :
Tout d'abord, chez les "Chiraco-dépressifs", Dominique de Villepin : On lui prête le bon mot suivant : "Je gère le cerveau de Jacques Chirac". Et quelle gestion ! En 1997, il est l'un des instigateurs de la dissolution de l'Assemblée Nationale, et en 2006 il parvient à mettre 3 millions de Français dans la rue contre le CPE. Chapeau l'artiste !
Chez les "Sarko-maniaques", Nicolas Sarkozy : Candidat de la rupture et ministre en exercice depuis 2002 : le président de l'UMP cultive l'art du paradoxe... Favorable à la mise en place d'un contrat unique, inspiré du CNE. Avec lui, le CPE deviendra le contrat de travail de tous les salariés !
Chez les "Nationalistes compulsifs", Jean-Marie Le Pen : Ancien militaire, il a torturé pendant la guerre d'Algérie. Il est candidat depuis 1974 autour d'un programme nationaliste et raciste et a qualifié la Shoah de "détail de l'histoire". Ultra libéral, il propose par exemple la suppression de l'ISF.
Pour finir, chez les "Ego-centristes", François Bayrou : Le candidat de l'UDF prétend être au dessus des clivages droite/gauche. Stratégie classique d'un homme qui gouverne à droite et qui devient de gauche en campagne. Il n'empêche: il a voté l'état d'urgence, la réforme des retraites et n'a jamais voté une proposition de gauche.