Cela fait 6 ans que la mairie, l'agglo, et les autres nous baladent pour ne pas construire de prison. Il faut une nouvelle prison, plus grande, plus moderne, plus accueillante pour les familles, mais aussi accessible par les transports en commun. C'est une question de dignité pour notre ville.
On nous aura tout fait, même le coup du tuyau de gaz qui passe à 3 mètres du terrain prévu à Ingré, et qu'on n'a pas été capable de déplacer depuis 6 ans !
Il faudra aussi du personnel pour cette prison : il est inadmissible que le personnel pénitentiaire travaille dans les conditions actuelles qui l'amènent à passer 4 week-ends sur 5 à la maison d'arrêt.
Il faudra de vrais moyens pour la médecine en prison, et en particulier, sortir de prison ceux qui relèvent de l'hospitalisation psychiatrique : les 6 vacations de psychiatrie par semaine à la maison d'arrêt d'Orléans sont nettement insuffisantes pour les prendre en charge.
Il faudra aussi donner aux détenus qui le souhaitent la possibilité de travailler. En prison, tout s'achète, contrairement aux rumeurs alimentées par les réactionnaires qui veulent que ce soit des hôtels "tous services compris y compris la télé". En prison, il faut "cantiner", c'est à dire acheter le minimum nécessaire à l'hygiène, y compris le papier toilette. Or, beaucoup de détenus n'ont pas de famille présente pour leur donner le minimum. A Orléans, ils sont 69 à vouloir travailler, et seuls 9 ont du travail.
Et tout cela, on le sait.
On le sait, non pas parce qu'un futur contrôleur général des prisons, sans réels moyens, sera bientot désigné. Mais parce qu'un parlementaire visite la maison d'arrêt d'Orléans, chaque année, comme la Loi le lui permet. Jean-Pierre Sueur le fait depuis qu'il est sénateur. Mais que font les 7 autres parlementaires, tous de l'UMP ?
photo CDG