Je vous parlais, il y a quelques jours, de cette jeune femme qui vient visiter son mari en prison.
Comme beaucoup de femmes, de mères, de familles, qui viennent de loin pour visiter un prisonnier, elle passe dans les locaux de l'association "L'espoir", situés au pied de la prison, à côté de l'emplacement du marché.
Cette association, financée par l'administration pénitentiaire, des municipalités de l'agglomération, et ponctuellement par le conseil général, n'est gérée que par des bénévoles. Elle fait partie de la Fédération des Associations Réflexion Action Prison et Justice (FARAPEJ).
Ces bénévoles sont là pour que les heures qui séparent les familles du moment du parloir soient les plus agréables possibles. Les enfants peuvent jouer, les familles peuvent discuter, réchauffer un repas. La jeune femme que j'ai vue il y a deux semaines, à profiter de l'endroit pour se changer pour "se faire belle" pour "son homme".
Et lorsqu'un parloir s'est mal passé, elles peuvent revenir, pour parler, autour d'un café.
Personne ne leur demande qui elles viennent voir, ni la raison de l'emprisonnement. C'est un "sas" accueillant, avant ou après la prison.
C'est cette même association qui organise une émission de radio "Le téléphone du dimanche", tous les dimanches à 11h30, sur RCF-St Aignan (91.2 Mhz). Pendant une heure et demie, les familles peuvent appeler pour laisser un message à un détenu.
Prenez le temps, un dimanche, d'écouter cette émission. Vous comprendrez mieux ce que vivent ces familles "détenues" de l'autre côté des grilles.
photo CDG