4 février 2008
1
04
/02
/février
/2008
19:10

C'est ce qui a amené les représentants des conducteurs et des controleurs de la Setao à alerter les médias à la fin du mois de janvier. Ces salariés parlent "d'une hécatombe" et listent les incidents de l'année :
Souvenons-nous, en Janvier, des agents ont été insultés, menacés et ont reçu des crachats.Et les salariés de préciser que :
En Février, le pire fût évité lorsqu'un pavé de rue traversa une vitre de bus pour finir sa course juste derrière le conducteur, alors que ce même mois un vérificateur a pris un coup de pied dans le dos et qu'un autre a été violemment bousculé sur les rails du tram.
En Mars, un vérificateur a été frappé au visage, sa collègue mordue à sang aux pouces, alors qu'un conducteur se faisait une fois de plus insulter et cracher dessus.
Et si en Avril la tension redescend, en Mai ce sont deux conducteurs qui font les frais de la violence gratuite.
Nouvelle trêve en Juin, mais ça repart de plus bel en Juillet où conducteurs et vérificateurs se partagent gifles, insultes et menaces, jets de pierres.
En Août, même scénario, les pierres vollent et les agents tombent comme des mouches ; après les coup de pieds, ce sont les menaces de mort qui arrivent.
Septembre n'est pas en reste avec son lot d'agressions verbales.
En Octobre, un conducteur prend un caillou au visage, un autre subit tout type de noms d'oiseaux et un autre la vexation de crachats au visage.
En Novembre, les Instances Représentatives du Personnel ne savent plus où donner de la tête, alors que pleuvent les divers coups au visage, les jets de morceaux de verre au visage, les morsures et autres coups mal placés. Le personnel se sent oublié par les Elus locaux.
Décembre clôturera tragiquement l'année. Pendant que les traditionnelles agressions continuent auprès des vérificateurs. Une conductrice est victime, en début de mois, de gaz lacrymogène diffusé dans son bus en plein centre ville par trois jeunes mineurs. Le 31 de ce mois une autre conductrice est menacée avec une arme à feu, heureusement factice, sur la ligne 21 par deux individus. Le choc psychologique sera grand pour cette employée, toujours en arrêt à ce jour, qui cherche le courage de reprendre le volant.
Ce n'est pas la police des transports qui à elle seule pourra faire reculer ces chiffres. Cette police d'un nouveau genre, après trois années d'existence, n'a toujours pas réussi à atteindre l'effectif de 15 agents promis à l'origine. L'effectif atteint à peine 50% à ce jour et elle est dotée de moyens restreints. Cette police est elle-même en train de devenir la cible de ces violences, puisqu'un de ces agents a dernièrement été blessé aux cervicales par un violent coup assené par derrière.
Comment expliquer que la politique menée depuis sept années nous amène à cette situation ?
Le discours toujours plus sécuritaire aurait-il montré, non seulement, son inutilité, mais aussi sa dangerosité ?
Le risque permanent de limiter l'action de la police intercommunale des transports à la ville d'Orléans n'est-il pas lourd de conséquences ?
Le manque de formation des agents de médiation n'est-il pas une des explications de l'ambiance dans les transports ?
Les personnels sont là, attentifs, sérieux, et fiers de leur métier. Mais complètement dépassés par ce qui se passe, par le manque de moyen, le manque de reconnaissance, le manque d'équipement, le manque de formation.
Une autre politique de la sécurité et de la tranquillité doit voir le jour. Y compris dans les transports.