14 avril 2008
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Si la police fichait les syndicalistes, les gays, les SDF, et d'autres encore, je n'aurais plus l'impression de vivre dans le même pays.
Imaginons, un super ordinateur, consultable par tous les policiers et gendarmes du pays, à tout moment.
Vous êtes en vacance à 300km de chez vous, et vous vous faites voler votre porte-monnaie. Vous allez déposer plainte à la gendarmerie locale, et hop ! le porteur d'uniforme sait que vous êtes syndiqué, voire - au secours ! - homosexuel !
Evidemment, il s'en fout... enfin, il faut l'espérer !
Allez, je me réveille !
Fini, le cauchemar !
Fini ? Ben non : le Ministère de l'Intérieur a décidé de remplacer le LRP (logiciel de rédaction de procédure) et le STIC (système de traitement des infractions constatées) par le logiciel ARDOISE (Application de Recueil de la Documentation Opérationelle et d'Informations Statistiques sur les Enquêtes).
Le nouveau logiciel reprendra toutes les fonctionnalités existantes dans les deux précédents fichiers et en ajoutera quelques unes.
En particulier, il demandera au policier ou au gendarme de saisir des informations nouvelles sur toute personne entendue comme auteur d'un crime ou d'un délit, mais aussi comme victime ou comme témoin.
Parmi celles-ci, dans la rubrique "Etat de la personne", il pourra choisir "homosexuel", "transsexuel", "handicapé", "SDF", "personne se livrant à la prostitution", "travesti", "relation habituelle avec personne prostituée", "permanent syndical".
Je n'ai pas réussi à savoir si la case "permanent politique" était prévue... ça m'aurait intéressé.
Et pour le moment la CNIL et la HALDE restent muettes...