Ce serait dommage de gâcher cette période de fêtes par des histoires de pauvres... Alors Serge Grouard l'a dit dans le journal : à Orléans, il n'y a pas de SDF à la rue, la preuve c'est qu'il y a des places libres dans les centres d'hébergement d'urgence !
Manifestement, il n'a pas compris le problème, le chouchou de la Madrague... Alors je l'encourage à aller lire la Charte du canal St-Martin, et s'il le veut, à la signer en ligne.
Il comprendra ainsi que le problème est beaucoup plus complexe que d'héberger en urgence quelques pauvres hères. Qu'il faut des moyens, et une volonté politique. Que cela concerne des personnes seules, mais aussi des couples, qu'il faut pouvoir accueillir en respectant leur intimité et leur dignité.
On sait que la priorité municipale est au rayonnement et à l'embellissement : c'est surement pour cela que les SDF sont en bord de Loire, près du Pont de l'Europe, ou sur les rives vers Combleux, mais à l'abri des regards. Ils savent qu'ils ne sont pas les bienvenus en ville : les arrêtés anti-bivouac ne sont pas que des symboles, ce sont aussi des menaces.
Dans quelques heures, ou dans quelques jours, les enfants de Don Quichotte ne seront plus Place de Loire. Ils auront essayé de sensibiliser les passants. Il faudra alors toute notre solidarité pour les associations qui oeuvrent quotidiennement auprès des plus démunis, et pas le genre de solidarité dont fait preuve la mairie au sujet de l'hébergement de ces associations...