La droite au pouvoir, 5 années perdues dans la lutte contre le chômage !
Entre Juin 1997 et mai 2002, le nombre de chômeurs avaient été ramené de 3 137 500 à 2 242 700.
Depuis juin 2002, il s'est simplement stabilisé puisqu'il atteint 2 093 200 en janvier 2007.
Le chômage des jeunes en hausse : 46000 chômeurs de plus soit une hausse de 15%.
Le chômage de longue durée stagne : 648 723 en janvier 2007 contre 630 604 en mai 2002 soit une hausse de 3%.Le taux de chômage d'une durée de 2 à 3 ans augmente lui de 7%.
Et si les chiffres ne suffisaient pas, nous avons le droit à une polémique sur les statistiques !
Quelle que soit la majorité, les statistiques du chômage sont sujettes à caution, puisqu'elles émanent du gouvernement. C'est pourquoi l'INSEE publie une fois par an une enquête indépendante visant à corriger les statistiques gouvernementales en fonction des évolutions de la population active et de la réalité des emplois créés.
Pour la 1ère fois cette année, le gouvernement a expressément demandé le report de la publication de l'enquête de l'INSEE à l'automne, après les élections ! Or, selon les experts de l'INSEE, le taux de chômage au sens du BIT (Bureau International du Travail) se situerait à 9,5% et non pas à 8,6% comme l'affirme le gouvernement !
Voici comment Ségolène Royal propose de gagner la bataille de l'emploi :
Elle veut sécuriser le parcours des jeunes créateurs d'entreprises en généralisant les ateliers de la création, mesure qui existe déjà dans certaines régions et qui connait un succès indéniable.
Elle propose la création d'une allocation d'autonomie pour les jeunes sous condition de ressources avec un contrat pour faciliter les études et l'entrée dans la vie active.
Le pacte présidentiel propose la création d'un droit au premier emploi, pour qu'aucun jeune ne reste au chômage plus de 6 mois : il aura alors accès automatiquement à une formation, un emploi aidé, ou un tutorat rémunéré.
Certaines régions de gauche ont créé depuis 2004, les empois-tremplins : Cap'asso Centre, en région Centre. Cette mesure sera généralisée et permettra la création de 500 000 emplois.
Chaque jeune pourra, sur présentation d'un projet personnel ou professionnel, obtenir un prêt de 10000 euros à taux zéro.
Un vrai "Service public de l'orientation" sera créé, et des moyens lui seront donnés, afin que les jeunes ne subissent plus l'orientation, et qu'ils soient informés sur les débouchés de chaque filière.
Un revenu de solidarité active (RSA) sera mis en place pour que les bénéficiaires de minima sociaux qui accepteront un emploi voient leurs ressources augmenter d'un tiers.
Pour les salariés menacés de licenciement, la qualification et la capacité de revenir à l'emploi seront renforcées par deux mesures : la validation des acquis de l'expérience, qui sera systématiquement proposée, et un droit à la formation et à la reconversion dont la durée sera inversement proportionnelle à la durée des études initiales.
Ségolène Royal propose en outre la création d'une Sécurité sociale professionnelle, garantie par l'Etat: chaque personne privée d'emploi se verra proposer un contrat de droits et devoirs qui comportera une rémunération (90% du dernier salaire net, pendant un an), une formation qualifiante, et une aide personnalisée à la recherche d'emploi. L'ensemble de cette prestation étant gérée par un service public de l'emploi rénové.
Le pacte présidentiel propose enfin la création de nouvelles filières d'emploi : Il est urgent d'anticiper l'épuisement du pétrole en soutenant massivement les énergies renouvelables pour atteindre 20% de la consommation d'ici 13 ans, ce qui permettra de créer 70000 emplois. La généralisation de l'isolation et les économies d'énergie dans le logement permettront de créer 80000 emplois.
Enfin, la création des emplois-parents, la généralisation des écoles des parents et des consultations de médiation familiale pour aider les parents en difficultés viendront conforter ce dispositif.
Et le financement ?
Voici le coût de chaque mesure pour la bataille de l'emploi:
- 500000 emplois tremplins : 4,5 milliards d'euros
- Revenu de solidarité active : 3 Md€
- Allocation d'autonomie pour les jeunes : 2,1 Md€
- Droit à la formation et la reconversion : 2 Md€
- Sécurité sociale professionnelle : 2 Md€
Le pacte présidentiel se réalisera dans un cadre économique très strict :
- La dette publique sera diminuée en passant de 64,6% à 60%, ce qui fera baisser le coût de la dette.
- Le taux des prélèvements obligatoires sera stabilisé à 44%.
- L'inflation sera maintenue à 1,8% et la croissance portée à 2,5% par la relance de l'emploi.
- La dépense publique n'augmentera pas plus vite que l'inflation (1,8%).
D'un coût brut de 50 milliards d'euros, le pacte présidentiel sera compensé partiellement par des économies et des redéploiements pour un montant de 15 milliards d'euros, soit 1,26% de la dépense publique. Il faut se souvenir que le gouvernement Jospin avait baissé la dépense publique de 2% alors que l'actuelle majorité UMP-UDF l'a augmenté de 2% !
Cette économie sera due pour moitié par une amélioration de l'efficacité de la puissance publique, et pour l'autre moitié par un redéploiement des aides aux entreprises.
- Les lois organiques sur le budget de l'Etat et sur celui de la sécurité sociale s'appliqueront intégralement et permettront une plus grande efficacité.
- La clarification des compétences des collectivités locales, dans le cadre de la rénovation de la décentralisation, pour éviter les déperditions dues aux financements croisés, permettra là aussi une meilleure utilisation de l'argent public.
- 5 milliards seront économisés en supprimant les effets d'aubaines de certaines subventions aux entreprises.
- la réforme de la formation professionnelle permettra des économies de 2 milliards d'euros.
photo: parti socialiste