Conseil d'AgglO jeudi 28 septembre 2006, le gros morceau de cette réunion est le PADD : Projet d'Aménagement et de Développement Durable (Dédé aurait dit le chouchou de la madrague !). Ce projet, prévu pour décrire les options politiques d'aménagement pour les 20 années à venir, a provoqué un tollé parmi bon nombre d'élus. Pas dans le contenu, somme toute assez mal conçu, comme l'a précisé Christophe Chaillou, maire de St Jean de la Ruelle: "c'est la Samaritaine, car on y trouve de tout !".
C'est contre la forme du débat que beaucoup d'élus de l'AgglO se sont élevés : Au début de la séance, le président de l'AgglO, Charles-Eric Lemaignen a précisé que les amendements ne seraient reçus que par écrit. Et pour que chacun puisse rédiger ses amendements, la séance fut levée pendant 20 minutes.
Au retour, les amendements déposés par l'opposition ont été rejetés systématiquement. Par contre, l'amendement proposée par Murielle Sauvegrain, au nom de Serge Grouard, dont l'absence à l'Agglo n'aurait pas surpris ses collègues députés qui pourraient le surnommer l'Arlésienne du Palais-Bourbon, a été accepté, alors qu'il n'avait pas été déposé par écrit, mais simplement oralement !
Tollé général dans la salle, les maires de Chanteau et de Mardié ont même quitté la salle. A la demande d'explication faite par Pierre Ody, maire de Semoy, le président de l'AgglO répondit qu'il fallait "laisser au Président les prérogatives du réglement" !
Comme l'écrit La Rep' de samedi "Bel exemple de démocratie" !
Pourtant, le travail aurait pu être simple, comme le rapporte La Rep' de ce mardi en relatant les propos de Dominique Lautrette, maire de Mardié : "C'était une véritable mascarade. (...) Ce dossier remportait un large consensus. Il convenait simplement d'affirmer avec plus de courage politique et de détermination quelques orientations... Il est évident que le président suivi de sa majorité a souhaité politiser ce dossier. C'est une erreur monumentale. Je me souviens de tels agissements (...) sur la 2e ligne de tram. Tout le monde regrettait la politisation du dossier et voilà qu'aujourd'hui ça recommence. Serait-ce l'approche d'un calendrier particulier ? Dans tous les cas c'est inacceptable et dangereux. Quelle image donne-t-on de la politique à nos concitoyens ?"