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Christophe Desportes-Guilloux (CDG)

43 ans
Orléanais d'adoption et militant socialiste

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Orléansphère

2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 10:22

economie.jpgParce qu'ils estiment que Ségolène Royal est la candidate la mieux placée pour "remettre sereinement la France sur le chemin d'une nouvelle croissance, durable et partagée", un collectif d'économistes lance un appel à voter Ségolène Royal.

Nous sommes des économistes aux parcours divers et aux opinions variées travaillant dans des universités et des centres de recherche français ou étrangers. Nous sommes convaincus que pour redresser l'économie française et répondre aux défis du plein-emploi et de la préservation de l'environnement, plusieurs réformes fondamentales sont nécessaires.

Les politiques publiques doivent soutenir l'innovation, l'investissement, non la rente.

Ces politiques doivent prendre pleinement en compte les objectifs du développement durable. I

Il faut attaquer l'échec scolaire à la racine, réformer les universités et offrir une formation professionnelle tout au long de la vie, car le capital humain est le déterminant fondamental de notre croissance.

Pour réduire le déficit et redonner des marges de manoeuvre à la puissance publique, l'Etat doit devenir plus efficace, fixer des missions aux services publics et les évaluer.

Les entreprises françaises doivent gagner en souplesse pour être compétitives, mais cette souplesse ne peut s'obtenir au prix de la précarité des individus.

La négociation sociale doit jouer pleinement son rôle pour favoriser l'emploi et la progression du pouvoir d'achat des salaires. La fiscalité doit être simple, peser moins lourdement sur le travail et conduire à économiser les ressources naturelles.

Les freins à l'activité économique des femmes doivent être levés.

Nous ne partageons pas nécessairement toutes les idées du pacte présidentiel de Ségolène Royal, mais nous soutenons sa candidature à la présidence de la République parce que son approche est la seule qui prenne en compte ces différents aspects.

Ségolène Royal veut investir massivement dans la recherche et l'éducation.

Elle propose de limiter le nombre d'élèves par classe et d'augmenter les moyens des établissements dans les ZEP.

Elle propose d'accroître l'autonomie et les moyens des universités, en contrepartie d'une exigence accrue pour le placement des étudiants et la qualité des recherches.

Elle souhaite réformer l'Etat en mobilisant les fonctionnaires, et non en leur jetant l'opprobre.

Elle veut mettre la négociation entre partenaires sociaux au coeur du système économique et diminuer d'autant les interventions législatives.

Elle propose de créer un service public de l'emploi, qui sache accompagner, former et, quand il le faut, sanctionner les abus.

Ces réformes permettront de concilier la souplesse des entreprises et la sécurité aux individus.

Elle s'est engagée de longue date en faveur du développement durable, et ses convictions lui donnent dans ce domaine une crédibilité unique parmi les principaux candidats.

Elle propose la création d'un service public de la garde d'enfants pour améliorer la situation des femmes sur le marché du travail.

Elle choisit de stabiliser les prélèvements obligatoires et de réduire progressivement la dette publique pour financer ces réformes structurelles, au lieu de promettre des baisses immédiates.

Nous, signataires de cet appel, sommes convaincus que Ségolène Royal est la mieux placée pour remettre sereinement la France sur le chemin d'une nouvelle croissance, durable et partagée.

Les premiers signataires :

PHILIPPE AGHION, professeur à Harvard ; JEAN-PIERRE ALLEGRET, professeur à l'université Lyon-II ; PHILIPPE ASKENAZY, chercheur au CNRS ; FRANÇOIS BÉLORGEY, chercheur à l'Ires ; ANDRÉ CARTAPANIS, professeur, doyen honoraire, Aix-Marseille ; GILBERT CETTE, professeur à l'université de la Méditerranée ; DANIEL COHEN, professeur à l'Ecole normale supérieure ; CHRISTINE ERHEL, maître de conférence à Paris-I ; MARC FLEURBAEY, directeur de recherche au CNRS ; JACQUES FREYSSINET, professeur émérite, Paris ; ANDRÉ GAURON, ancien conseiller de Pierre Bérégovoy ; BERNARD GAZIER, professeur à l'université Paris-I ; JEAN-FRANÇOIS GOUX, professeur, doyen honoraire, Lyon-II ; NATHALIE GREENAN, chercheuse au CNRS ; JÉRÔME LALLEMENT, professeur à l'université Paris-V ; PHILIPPE LANGEVIN, maître de conférences à l'université d'Aix-Marseille ; CHRISTOPHE LAVIALLE, maître de conférences, Orléans ; EL MOUHOUB MOUHOUD, professeur à l'université Paris-Dauphine ; ROBERT LION, ancien président de la Caisse des Dépôts et Consignations ; PIERRE-ALAIN MUET, ancien président de l'Association française de science économique ; THOMAS PIKETTY, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales ; THOMAS PHILIPPON, professeur à New York University ; MICHEL RAINELLI, professeur, Nice Sophia-Antipolis ; PIERRE RALLE, professeur associé, Paris-Dauphine ; ALAIN SAND, professeur, ENS Lyon ; PATRICK VILLIEU, professeur à l'université d'Orléans ; HÉLÈNE ZAJDELA, professeur à l'université Paris-Nord.

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 04:41

Thomas Piketty est directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a reçu en 2002, le prix du "Meilleur jeune économiste de France" décerné par le Monde et le Cercle des économistes.

Il publie l'article qui suit dans la page Rebonds de Libération de ce lundi.

L'article est aussi savoureux que les commentaires postés sur le site du journal. A lire, et à commenter !

Ségolène Royal est une femme, donc nulle en économie ? Aussi grossier puisse-t-il paraître, ce syllogisme d'un autre âge pèse visiblement lourd dans les subconscients. A en juger par certaines réactions, nombre de commentateurs doctes et avisés ont manifestement du mal à aller au-delà de leurs préjugés machistes.

Les candidats masculins peuvent se permettre d'aligner les inepties économiques (Sarkozy) ou encore de revendiquer le vide de leur programme (Bayrou). Mais il suffit que la candidate Royal laisse un détail dans l'ombre pour que sa compétence économique soit immédiatement remise en cause. Prenons l'annonce faite par Sarkozy d'abaisser les impôts de 4 points de PIB (produit intérieur brut) au cours de son mandat. Promesse invraisemblable s'il en est, puisque même Margaret Thatcher, en dépit de ses coups de boutoir forcenés sur les dépenses publiques, n'est parvenu à les réduire que de 2 points en dix ans ! Qu'aurait-on entendu si Royal avait fait le même étalage de légèreté et d'ignorance des ordres de grandeur les plus élémentaires ? On pourrait multiplier les exemples. Le candidat UMP prétend vouloir revaloriser le travail tout en proposant de supprimer l'impôt sur la fortune acquise par héritage, et nombre de journalistes semblent hésiter à pointer cette évidente contradiction économique. De même, Sarkozy comme Bayrou semblent envisager une hausse de la TVA, en oubliant au passage que c'est ainsi que Chirac-Juppé avaient cassé la croissance en 1995, et que le moral des ménages français est plombé par la stagnation du pouvoir d'achat. Commise par la candidate, une telle erreur de diagnostic macroéconomique serait stigmatisée beaucoup plus durement.

Inversement, difficile de ne pas imputer au machisme économique ambiant la virulence des critiques adressées ces derniers jours au contrat première chance, proposé par Ségolène Royal. Et le fait que la conseillère sociale en charge du dossier ait également le mauvais goût d'être une femme (et inspiratrice d'excellentes propositions sur le service public de la petite enfance) n'a sans doute pas aidé. Que l'on reproche à ce nouveau contrat d'être encore incertain dans ses paramètres, passe encore. Il reste que la comparaison avec le CPE n'a aucun sens : alors que ce dernier concernait tous les jeunes et les mettait sous la coupe réglée des entreprises, le contrat première chance se concentre sur la petite minorité de jeunes sortis sans qualification du système éducatif et leur propose un parcours de formation en alternance. Surtout, tout laisse à penser que cette mesure ciblée aura un bien meilleur rendement économique que les nouveaux dispositifs d'exonérations de charges prônés par Sarkozy et Bayrou. L'exonération des heures supplémentaires défendue par le candidat UMP servira les insiders ayant déjà un emploi, mais sera par définition de peu d'utilité pour ceux qui en sont encore à chercher leur première heure de travail. Quand à l'exonération complète des charges pour deux emplois par entreprise, défendue par le candidat UDF, on croit rêver : applicable à toutes les entreprises quelle que soit leur taille et à tous les salariés quels que soient leur qualification et leur salaire, difficile d'imaginer un dispositif qui maximise à ce point les effets d'aubaine. Une entreprise passant de 520 à 522 salariés bénéficiera ainsi de la mesure à plein sans même s'en rendre compte. Par comparaison avec ces propositions, le contrat première chance de Royal est nettement moins coûteux et a l'immense mérite d'être beaucoup mieux ciblé et de se concentrer sur la population des jeunes sans qualification, auxquels les dispositifs actuels offrent peu d'opportunités pour reprendre le chemin de l'emploi et de la formation.

Plus généralement, la vérité est que Royal est la candidate la plus crédible pour s'attaquer au premier défi économique de la France, à savoir le déficit abyssal d'investissement dans la formation, la recherche et l'innovation. D'abord parce qu'elle est la seule à tenir les deux bouts de la chaîne en proposant à la fois de lutter contre l'échec scolaire à la racine (avec, enfin, un véritable ciblage des moyens en faveur des écoles défavorisées) et d'offrir au supérieur et à la recherche l'autonomie et la souplesse nécessaires pour figurer en bonne place dans la compétition internationale. Ensuite parce qu'elle est à la seule à pouvoir mener de concert ces réformes de structure tout en assumant l'indispensable hausse des moyens en faveur des universités (contrairement à son rival de droite, empêtré dans d'irréalistes promesses de baisses d'impôts). Avec son parcours et son programme, un candidat masculin aurait peu de chances d'être attaqué sur sa crédibilité technique. Sa victoire permettrait de sortir enfin du machisme économique hexagonal.

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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 11:09

Je ne sais pas dans quel ordre les deux événements se sont déroulés. Mais peu m'importe.

La boutique de presse de place d'Arc a baissé définitivement son rideau, et dans les mêmes moments, l'hypermarché a ouvert un rayon "Presse". Si c'est l'initiative de l'hypermarché qui a amené le petit magasin a fermé, c'est un scandale. Si l'hypermarché a profité de la situation, ça n'est pas beaucoup mieux : un petit magasin fait toujours travailler plus de salariés qu'une grande surface pour le même chiffre d'affaire. Et comme le prix des journaux et magazines est fixe, quelque soit le commerce, la nouvelle situation est une absurdité sociale !

Ce qui n'empêche pas l'hypermarché, en toute mauvaise foi, d'afficher comme publicité de son rayon "Presse" : "Achetez moins cher" !

photo CDG

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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 07:02

La droite au pouvoir, 5 années perdues dans la lutte contre le chômage !

Entre Juin 1997 et mai 2002, le nombre de chômeurs avaient été ramené de 3 137 500 à 2 242 700.
Depuis juin 2002, il s'est simplement stabilisé puisqu'il atteint 2 093 200 en janvier 2007.

Le chômage des jeunes en hausse : 46000 chômeurs de plus soit une hausse de 15%.

Le chômage de longue durée stagne : 648 723 en janvier 2007 contre 630 604 en mai 2002 soit une hausse de 3%.Le taux de chômage d'une durée de 2 à 3 ans augmente lui de 7%.

Et si les chiffres ne suffisaient pas, nous avons le droit à une polémique sur les statistiques !

Quelle que soit la majorité, les statistiques du chômage sont sujettes à caution, puisqu'elles émanent du gouvernement. C'est pourquoi l'INSEE publie une fois par an une enquête indépendante visant à corriger les statistiques gouvernementales en fonction des évolutions de la population active et de la réalité des emplois créés.

Pour la 1ère fois cette année, le gouvernement a expressément demandé le report de la publication de l'enquête de l'INSEE à l'automne, après les élections ! Or, selon les experts de l'INSEE, le taux de chômage au sens du BIT (Bureau International du Travail) se situerait à 9,5% et non pas à 8,6% comme l'affirme le gouvernement !

Voici comment Ségolène Royal propose de gagner la bataille de l'emploi :

Elle veut sécuriser le parcours des jeunes créateurs d'entreprises en généralisant les ateliers de la création, mesure qui existe déjà dans certaines régions et qui connait un succès indéniable.

Elle propose la création d'une allocation d'autonomie pour les jeunes sous condition de ressources avec un contrat pour faciliter les études et l'entrée dans la vie active.

Le pacte présidentiel propose la création d'un droit au premier emploi, pour qu'aucun jeune ne reste au chômage plus de 6 mois : il aura alors accès automatiquement à une formation, un emploi aidé, ou un tutorat rémunéré.

Certaines régions de gauche ont créé depuis 2004, les empois-tremplins : Cap'asso Centre, en région Centre. Cette mesure sera généralisée et permettra la création de 500 000 emplois.

Chaque jeune pourra, sur présentation d'un projet personnel ou professionnel, obtenir un prêt de 10000 euros à taux zéro.

Un vrai "Service public de l'orientation" sera créé, et des moyens lui seront donnés, afin que les jeunes ne subissent plus l'orientation, et qu'ils soient informés sur les débouchés de chaque filière.

Un revenu de solidarité active (RSA) sera mis en place pour que les bénéficiaires de minima sociaux qui accepteront un emploi voient leurs ressources augmenter d'un tiers.

Pour les salariés menacés de licenciement, la qualification et la capacité de revenir à l'emploi seront renforcées par deux mesures : la validation des acquis de l'expérience, qui sera systématiquement proposée, et un droit à la formation et à la reconversion dont la durée sera inversement proportionnelle à la durée des études initiales.

Ségolène Royal propose en outre la création d'une Sécurité sociale professionnelle, garantie par l'Etat: chaque personne privée d'emploi se verra proposer un contrat de droits et devoirs qui comportera une rémunération (90% du dernier salaire net, pendant un an), une formation qualifiante, et une aide personnalisée à la recherche d'emploi. L'ensemble de cette prestation étant gérée par un service public de l'emploi rénové.

Le pacte présidentiel propose enfin la création de nouvelles filières d'emploi : Il est urgent d'anticiper l'épuisement du pétrole en soutenant massivement les énergies renouvelables pour atteindre 20% de la consommation d'ici 13 ans, ce qui permettra de créer 70000 emplois. La généralisation de l'isolation et les économies d'énergie dans le logement permettront de créer 80000 emplois.

Enfin, la création des emplois-parents, la généralisation des écoles des parents et des consultations de médiation familiale pour aider les parents en difficultés viendront conforter ce dispositif.

Et le financement ?

Voici le coût de chaque mesure pour la bataille de l'emploi:
- 500000 emplois tremplins : 4,5 milliards d'euros
- Revenu de solidarité active : 3 Md€
- Allocation d'autonomie pour les jeunes : 2,1 Md€
- Droit à la formation et la reconversion : 2 Md€
- Sécurité sociale professionnelle : 2 Md€

Le pacte présidentiel se réalisera dans un cadre économique très strict :
- La dette publique sera diminuée en passant de 64,6% à 60%, ce qui fera baisser le coût de la dette.
- Le taux des prélèvements obligatoires sera stabilisé à 44%.
- L'inflation sera maintenue à 1,8% et la croissance portée à 2,5% par la relance de l'emploi.
- La dépense publique n'augmentera pas plus vite que l'inflation (1,8%).

D'un coût brut de 50 milliards d'euros, le pacte présidentiel sera compensé partiellement par des économies et des redéploiements pour un montant de 15 milliards d'euros, soit 1,26% de la dépense publique. Il faut se souvenir que le gouvernement Jospin avait baissé la dépense publique de 2% alors que l'actuelle majorité UMP-UDF l'a augmenté de 2% !

Cette économie sera due pour moitié par une amélioration de l'efficacité de la puissance publique, et pour l'autre moitié par un redéploiement des aides aux entreprises.

- Les lois organiques sur le budget de l'Etat et sur celui de la sécurité sociale s'appliqueront intégralement et permettront une plus grande efficacité.
- La clarification des compétences des collectivités locales, dans le cadre de la rénovation de la décentralisation, pour éviter les déperditions dues aux financements croisés, permettra là aussi une meilleure utilisation de l'argent public.
- 5 milliards seront économisés en supprimant les effets d'aubaines de certaines subventions aux entreprises.
- la réforme de la formation professionnelle permettra des économies de 2 milliards d'euros.

photo: parti socialiste 

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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 10:00
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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 14:15

Quand je critique le candidat-sortant de l'UMP, quand je publie la vidéo du meeting de Villepinte, quand on ose même parler des propositions de Ségolène Royal, les gens de droite réclament le chiffrage du Pacte présidentiel de Ségolène Royal... Des chiffres, des chiffres ! Il est l'or... C'est l'or... Monseign'or...

Alors voila, je vous propose le document présenté ce matin à la presse par Michel Sapin, trésorier de la campagne de Ségolène Royal et Didier Migaud.

En espérant que cela étanchera la soif de chiffres de nos concitoyens de droite, et qu'ils puissent désormais renouveler leurs commentaires.

Au fait, le Pacte Présidentiel est toujours téléchargeable ici.

Et maintenant, je vais pouvoir reparler de la société que nous voulons !

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17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 07:15

On parle toujours des profits faits par ceux que même Sarko appelle les patrons-voyous. On ne parle jamais des profits faits par les chômeurs !

J'ai sous les yeux "l'avis de prise en charge ARE" d'un nouveau chômeur, que nous appellerons Marc.

Voici l'histoire de Marc, en quelques mots : Agé d'une quarantaine d'années, Marc était cadre dans une très grosse entreprise depuis 16 ans. Après divers problèmes de santé, il a été licencié "pour inaptitude médicale à tous les emplois de l'entreprise" le 8 décembre 2006. Il a évidemment touché la prime conventionnelle de licenciement, pas plus, ainsi que les arriérés des jours de congés qu'il n'avait pas pu prendre.

Dans les premiers jours qui ont suivi son licenciement, Marc était reçu par l'ANPE et par l'ASSEDIC. Après avoir fourni tous les documents demandés, dont ses fiches de paie depuis février 2002, il vient, enfin, d'apprendre comment il sera pris en charge au titre de l'allocation chômage.

Marc va toucher 1450 euros par mois, soit les 2/3 de son ancien salaire, mais seulement à partir du 3 mai 2007, soit 5 mois après son licenciement ! En effet, l'Assedic applique 3 périodes de franchise :
> une de 7 jours pour tout le monde,
> une en fonction des congés que Marc n'avait pas pu prendre (hop ! vous n'êtes pas chômeur, vous êtes en vacances !)
> et une en fonction des indemnités qu'il a touchées et qui sont simplement celles qui sont prévues par les textes (Marc n'a pas négocié son départ !)

Marc ne se plaindra pas, car il a retrouvé un travail, un peu moins bien payé que son travail précédent, mais compatible avec sa santé. Il ne se plaindra pas non plus car l'indemnité qu'il aurait touchée l'aurait encore placé dans les 50% des français qui ont les meilleurs revenus.

Mais ça l'énerve sérieusement d'entendre à longueur de journée que les chômeurs sont des profiteurs !

Néanmoins, ça lui permet de mieux comprendre comment le gouvernement a équilibré les comptes de l'assurance-chômage !

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 12:00

Nicolas Sarkozy propose de " supprimer 90 % des droits de succession pour permettre de donner à ses enfants le fruit d'une vie de travail "

Cette proposition favorisera les 25 % de Français les plus aisés.

En 2005, seules 144.000 des 537.000 successions déclarées ont été imposées, soit à peine plus d'un quart. Les classes moyennes ne seraient donc pas concernées par cette mesure qui vise une petite minorité de contribuables. En effet, les réformes engagées depuis 2002 ont amené l'abattement principal à 76.000 euros. Cet abattement est cumulable avec celui dédié aux enfants, à concurrence de 50.000 euros par enfants. Une transmission en ligne est non imposable si elle n'excède 76.000 euros pour un couple sans enfant, 126.000 euros pour un couple avec un enfant, 176.000 euros avec deux enfants ou 226.000 euros avec trois enfants. Dans un pays où la succession moyenne est de 55.000 euros, près de 90% des transmissions entre époux et 80% des successions en ligne directe (parents à enfants) ne donnent plus lieu à une quelconque perception de droits .

Cette proposition priverait l'État de 5 milliards d'euros de ressources par an. Elle dédouanerait les Français les plus riches du paiement de cet impôt : ce n'est donc pas une vie de labeur mais bel et bien la rente qui serait ainsi favorisée.

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28 janvier 2007 7 28 /01 /janvier /2007 08:54

C'était une des mesures les plus médiatiques de Serge Grouard, après son élection.

Il y avait d'abord eu l'arrêté "couvre-feu" qui permet de raccompagner chez eux les enfants de moins de 13 ans non accompagnés d'un adulte après 23h. Cet arrêté a eu l'efficacité que l'on sait : la police municipale a dû l'appliquer moins de 5 fois depuis 2002. Evidemment, Florent Montillot, chevalier du gyrophare, a beau jeu d'annoncer que c'est la preuve que cet arrêté est "dissuasif" et que, par crainte, désormais, les parents surveillent mieux leurs enfants.

Il y avait eu un arrêté anti-bivouac, à ne surtout pas qualifier "d'anti-mendicité" : chaque promeneur, rue de la République, peut voir l'effet d'un tel arrêté. Heureusement, d'ailleurs, que l'effet est nul, car cacher la misère sociale, c'est la nier, et la nier c'est refuser de la traiter.

Il y a eu, enfin, l'arrêté fameux contre la prostitution. Décidé par Serge Grouard, qui considérait, comme le rapportait Maire Info que celle-ci se développait "notamment à cause des réseaux bulgares et kosovars", cet arrêté ne pouvait pas attaquer de front la prostitution, activité légale en France. L'arlésienne du Palais-Bourbon décida donc de s'attaquer aux clients en gênant leur présence sur la voie publique.

Les associations d'aide aux personnes prostitutées avaient protesté, vainement, en indiquant que de telles mesures ne diminueraient pas la prostitution, mais aideraient le développement d'activités cachées comme "la prostitution en appartement", et rendrait par là même l'action des associations extrêmement difficile. Ces organisations, dont "Le Mouvement du Nid", expliquaient qu'elles n'auraient plus le même accès aux personnes prostituées, qu'elles ne pourraient donc plus leur apporter l'aide, le soutien, l'information, dont elles bénéficiaient. Cacher la prostitution, c'était à la fois augmenter le risque pour les prostitué-e-s d'être victimes de violence (une femme a été assassinée en forêt d'Orléans), et supprimer les actions de prévention.

Les associations avaient surement tort, vu le chiffre annoncé par Florent Montillot lors du dernier Conseil Municipal : aucun fait de proxénétisme n'a été relevé à Orléans en 2006 ! Vous ne rêvez pas ! Il n'y a plus de proxénète à Orléans ! Finis les réseaux bulgares et kosovars !

Plus de proxénétisme, ça veut surement dire qu'il n'y a plus de prostitution ! Ce qui démontre à merveille l'efficacité de la politique de la droite orléanaise. Il ne manquerait plus qu'une association comme le Mouvement du Nid soit un peu éloigné des zones de prostitution, et hop ! le tour serait joué !

Si vous avez des doutes sur ce qu'est vraiment la prostitution, allez donc voir "Au bout de la nuit", pièce de théatre adaptée de l'oeuvre autobiographique de Nicole Castioni, ancienne prostituée et actuelle dépûtée au parlement de Genève. Une seule représentation, ne la loupez pas : Mercredi 14 février 2007 à 20h15 à la salle des fêtes de Montission, avenue Jacques Douffiagues, à St Jean le Blanc. Ce sera aussi l'occasion de rencontrer les bénévoles du Mouvement du Nid d'Orléans.

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30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 17:33

Ce serait dommage de gâcher cette période de fêtes par des histoires de pauvres... Alors Serge Grouard l'a dit dans le journal : à Orléans, il n'y a pas de SDF à la rue, la preuve c'est qu'il y a des places libres dans les centres d'hébergement d'urgence !

Manifestement, il n'a pas compris le problème, le chouchou de la Madrague... Alors je l'encourage à aller lire la Charte du canal St-Martin, et s'il le veut, à la signer en ligne.

Il comprendra ainsi que le problème est beaucoup plus complexe que d'héberger en urgence quelques pauvres hères. Qu'il faut des moyens, et une volonté politique. Que cela concerne des personnes seules, mais aussi des couples, qu'il faut pouvoir accueillir en respectant leur intimité et leur dignité.

On sait que la priorité municipale est au rayonnement et à l'embellissement : c'est surement pour cela que les SDF sont en bord de Loire, près du Pont de l'Europe, ou sur les rives vers Combleux, mais à l'abri des regards. Ils savent qu'ils ne sont pas les bienvenus en ville : les arrêtés anti-bivouac ne sont pas que des symboles, ce sont aussi des menaces.

Dans quelques heures, ou dans quelques jours, les enfants de Don Quichotte ne seront plus Place de Loire. Ils auront essayé de sensibiliser les passants. Il faudra alors toute notre solidarité pour les associations qui oeuvrent quotidiennement auprès des plus démunis, et pas le genre de solidarité dont fait preuve la mairie au sujet de l'hébergement de ces associations...

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