
Alors voici ce que je leur ai répondu :
Je suis fâché...
Il est assez affligeant qu'un débat sur l'extension de la zone piétonne, et donc de la politique de la ville sur les questions d'urbanisme permette à certains de se lancer dans un combat racialo-ethno-contribuablo-identitaire...
On voit que le nouveau ministère "de l'identité nationale et de l'immigration" a de beaux jours devant lui puisque certains de nos concitoyens imaginent qu'il faut "être" d'ici ou de là, qu'il faut "être" ceci ou cela.
Alors je me dis qu'il faut parfois rappeler quelques principes de base :
- on est citoyen parce qu'on est français, mais on a aussi la parole quand on est résident étranger. Et ce qui est vrai au niveau de la nation, l'est aussi à l'échelle d'une ville.
- on a la parole "parce qu'on est", et non pas "parce qu'on paye des impôts"
Ainsi tous ceux qui veulent donner leur avis sur Orléans et ce qui s'y passe, ont le droit de le faire, et la légitimité pour cela "parce qu'ils sont". On peut parfois leur dire qu'on pense qu'ils ne sont pas bien renseignés - c'est un argument de débat - mais pas leur dénier le droit de dire ce qu'ils pensent.
Je ne supporte pas de lire qu'il faudrait être "orléanais de souche" pour avoir le droit de dire quelque chose.
Comme je ne supporte pas de lire que cette ville serait plus invivable que les autres villes comparables, "à cause des orléanais de souche".
Notre ville est une ville de traditions mais aussi de mélanges, de passages. Et elle l'a toujours été, de par sa position géographique.
Je suis orléanais "d'adoption", mais je suis orléanais... tout simplement parce que j'aime cette ville !