9 décembre 2007
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Les officiers de police ont manifesté hier à Paris. Ils étaient entre 2000 et 4000 selon que le chiffre est annoncé par les policiers-manifestants, ou par les policiers-compteurs-de-manifestants.
- il y a Alliance, qui se qualifie de "premier syndicat unique", clairement situé à droite et affilié à la CFE-CGC.
- il y a Synergie, premier syndicat du corps de commandement, affilié lui-aussi à la CFE-CGC
- il y a l'UNSA-Police, qui se qualifie de "syndicat unique majoritaire", et qui est clairement à gauche
- il y a le SGP-FO, qui se qualifie de "premier syndicat des policiers", dans la mouvance de Force ouvrière
- sans parler de la FPIP, syndicat d'extrême-droite.
On a donc quatre syndicats qui sont à la fois premier, unique, et sans doute majoritaire... chacun chez une partie bien déterminée des policiers.
Toujours est-il que sur 12 000 officiers de police dans le pays, entre 1 sur 3 et 1 sur 6 était hier sur le bitume parisien.
La manifestation était organisée par le Syndicat National des Officiers de Police, affilié à l'UNSA-Police, et qui est "majoritaire chez les officiers de police".
Le malaise est grand chez ces fonctionnaires qui assument des fonctions de commandement, et dont le statut va évoluer au 1er janvier. Evoluer, mais à la manière de la droite, c'est à dire "Travailler plus... pour gagner moins !". En effet, en passant au statut de cadres, les officiers de police perdront la possibilité de comptabiliser et récupérer leurs heures supplémentaires, leurs astreintes et leurs rappels en service.
Il n'y aurait pas vraiment de problème si l'Etat garantissait à ces officiers qu'ils n'auraient pas beaucoup d'heures supplémentaires à faire. Or, c'est tout le contraire : l'Etat doit entre 5 et 7 millions d'heures supplémentaires à ces mêmes officiers.
Pour solde de tout compte, le gouvernement propose une augmentation... de 17 à 20 euros ! Et ce en contradiction complète avec l'accord signé en 2004 avec le précédent ministre de l'Intérieur, appelé depuis à d'autres fonctions.
Et ça ne risque pas de s'arranger, puisqu'une note interne du ministère du budget, révélée par www.rue89.com annonce la suppression d'ici à 2011 de 10 000 emplois dans la police et la gendarmerie.
On le sait depuis un moment. Le souhait de la droite est de déshabiller l'Etat, y compris de ses fonctions régaliennes, au profit des maires et de leur police municipale. Et quand les maires sont aussi députés, ils votent ce genre de mesure, trop heureux de gagner encore un peu de pouvoir !
A Orléans, un car (de police ?) est parti du commissariat central pour emmener les officiers manifester à Paris.Pour protéger un statut, mais aussi une conception républicaine de la police.
illustration www.rue89.com
J'ai essayé d'y voir plus clair dans les syndicats de policiers. C'est pire, je crois, que dans beaucoup d'autres professions :
- il y a Alliance, qui se qualifie de "premier syndicat unique", clairement situé à droite et affilié à la CFE-CGC.
- il y a Synergie, premier syndicat du corps de commandement, affilié lui-aussi à la CFE-CGC
- il y a l'UNSA-Police, qui se qualifie de "syndicat unique majoritaire", et qui est clairement à gauche
- il y a le SGP-FO, qui se qualifie de "premier syndicat des policiers", dans la mouvance de Force ouvrière
- sans parler de la FPIP, syndicat d'extrême-droite.
On a donc quatre syndicats qui sont à la fois premier, unique, et sans doute majoritaire... chacun chez une partie bien déterminée des policiers.
Toujours est-il que sur 12 000 officiers de police dans le pays, entre 1 sur 3 et 1 sur 6 était hier sur le bitume parisien.
La manifestation était organisée par le Syndicat National des Officiers de Police, affilié à l'UNSA-Police, et qui est "majoritaire chez les officiers de police".
Le malaise est grand chez ces fonctionnaires qui assument des fonctions de commandement, et dont le statut va évoluer au 1er janvier. Evoluer, mais à la manière de la droite, c'est à dire "Travailler plus... pour gagner moins !". En effet, en passant au statut de cadres, les officiers de police perdront la possibilité de comptabiliser et récupérer leurs heures supplémentaires, leurs astreintes et leurs rappels en service.
Il n'y aurait pas vraiment de problème si l'Etat garantissait à ces officiers qu'ils n'auraient pas beaucoup d'heures supplémentaires à faire. Or, c'est tout le contraire : l'Etat doit entre 5 et 7 millions d'heures supplémentaires à ces mêmes officiers.
Pour solde de tout compte, le gouvernement propose une augmentation... de 17 à 20 euros ! Et ce en contradiction complète avec l'accord signé en 2004 avec le précédent ministre de l'Intérieur, appelé depuis à d'autres fonctions.
Et ça ne risque pas de s'arranger, puisqu'une note interne du ministère du budget, révélée par www.rue89.com annonce la suppression d'ici à 2011 de 10 000 emplois dans la police et la gendarmerie.
On le sait depuis un moment. Le souhait de la droite est de déshabiller l'Etat, y compris de ses fonctions régaliennes, au profit des maires et de leur police municipale. Et quand les maires sont aussi députés, ils votent ce genre de mesure, trop heureux de gagner encore un peu de pouvoir !
A Orléans, un car (de police ?) est parti du commissariat central pour emmener les officiers manifester à Paris.Pour protéger un statut, mais aussi une conception républicaine de la police.
illustration www.rue89.com