Dès le mois de septembre, www.monorleans.com annonçait l'installation de la police municipale intercommunale des transports au 5 rue des Sansonnières. Ces locaux viennent d'être inaugurés par le Préfet du Loiret, le Président de l'AgglO, et l'ex-futur candidat aux législatives.
Je profite donc de cette inauguration en grande pompe pour étudier la réalité des chiffres annoncés régulièrement sur la fraude dans les transports. Un article de la Tribune d'Orléans du 26 octobre nous annonce que "pour la première fois la fraude est passée sous la barre des 10%". L'information est reprise et confirmée par La République du Centre qui cite Florent Montillot : "En 2002, le taux de fraude était de 20%. Il était de 14% en 2003, de 10% en 2004, et de 9% en 2005". Le chiffre de 2002 n'est pas si différent de celui annoncé le 20 septembre 2002 par la République du Centre qui titrait : "Tram : un quart de fraudeur". Même si, on le verra, la méthode de la Rep est discutable.
www.monorleans.com s'est procuré les statistiques mensuelles de la Setao pour le mois de juillet 2006; il en ressort qu'au mois de juillet 1 373 694 voyages ont été effectués sur le réseau, dont un peu plus de la moitié sur le tramway.
Les 26 controleurs affectés au réseau ont controlé 59 162 clients et dressé 1 241 procès verbaux.
Il y a donc eu 2,10 % de clients verbalisés parmi ceux qui ont été controlés. Mais alors, d'où vient ce chiffre de 9% annoncé par l'élu ? Comment détermine-t-on que 9% des voyageurs sont en fraude, si on n'en verbalise que 2,10% ? Je sais que mon chiffre de 2,10% concerne juillet 2006 et que le chiffre de 9% annoncé par l'élu est pour 2005... mais cela ne doit pas changer grand chose...
On sait que La République du Centre, en 2002, pour son "enquête" avait installé des journalistes dans les rames de tramway et que ceux-ci avaient compté le nombre de personnes qui ne validaient pas leur ticket... méthode archaïque, qui ne donne pas de bons résultats (certaines personnes qui ont payé leur ticket mensuel ne le valident pas à chaque montée, elles ne respectent certes pas le règlement, mais on ne peut pas considérer qu'elles fraudent !) mais au moins, la Rep annonçait la méthode, et chacun pouvait se faire une opinion.
Elu responsable, Florent Montillot ne peut pas lancer des pourcentages, sans les expliquer !
Je pose donc la question qui me semble légitime : Quel est le nombre de fraudeurs ? Comment le calcule-t-on ? Fait-on des sondages ?
La parole est à Florent Montillot, qui trouvera sans doute le temps de me répondre, puisqu'il n'a pas de campagne législative à mener.
photo CDG