Tous les journaux nationaux en parlent ce matin : la situation psychologique des policiers devient de plus en plus inquiétante, et le nombre de suicides, et leurs circonstances, tout à fait alarmantes.
Libé nous annonce qu'il y a eu 6 suicides de policiers depuis le 1er janvier. Et que cela concerne toutes les catégories de policiers. L'UNSA, syndicat majoritaire chez les gardiens de la paix refuse qu'on lie ces suicides à des situations personnelles :
«C’est tellement facile de lier ces suicides à des problèmes personnels. Il y a un problème de fond, c’est la pression hiérarchique et le poids de la rentabilité que l’on met sur les policiers».
Le figaro annonce qu'il y a eu 35 suicides en 2005, 48 en 2006, et que le Service de Soutien Psychologique Opérationnel a vu ses consultations passées de 11000 en 2006 à 13000 l'an dernier.
Seule la direction nationale de la police nationale pense que tout va bien, et que s'il y a plus de consultations psychologiques c'est que le service est mieux organisée. Elle ne dit rien, par contre, sur l'augmentation du nombre de suicides.
Même le Syndicat des commissaires (SCPN, majoritaire) demande
"une fois de plus l'ouverture en urgence d'un large débat". Sans réponse du ministère... Or, un Etat qui utilise à l'extrême sa police mais ne la respecte pas, est un Etat qui va mal, très mal.